Revue Française de la recherche
en viandes et produits carnés

ISSN  2555-8560

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Identification et équivalence des termes liés à la qualité de la viande bovine : ontologies et outils terminologiques.

Afin de permettre une meilleure compréhension du domaine, de faciliter la recherche et la communication entre acteurs, ce travail vise à rechercher, évaluer, comparer et traduire 56 termes liés à la qualité de la viande, depuis l'élevage des animaux jusqu'à la qualité sensorielle en utilisant et comparant diverses ontologies et outil terminologiques.

 
Lecture d’actualité : Recueil des connaissances sur la qualité des viandes bovines, toutes les connaissances sur la qualité des viandes accessibles dans un document en ligne.

Le recueil des connaissances sur la qualité des viandes bovines : un document de vulgarisation qui propose un panorama unique sur la qualité des viandes à destination des opérateurs de la filière.

 

Microbiologie du tube digestif ante et post mortem et impact sanitaire d’une éviscération retardée sur la qualité microbiologique des viandes.

Cet article de synthèse fait un bilan des connaissances du microbiote digestif des animaux de boucherie et de son évolution après l’abattage, en vue d’évaluer l’impact d’une éviscération retardée sur la qualité microbiologique de la viande.

 

Étude de faisabilité de mise en œuvre d’une blockchain auprès de la filière Label Rouge gros bovins.

Les perspectives de développement de la technologie Block Chain pour la filière "Label rouge gros bovins" ont été étudiées au travers d’une étude de faisabilité technique et d’une analyse SWOT (forces, faiblesses, opportunités et menaces).

 

Optimisation du bien-être animal et des conditions d’élevage chez le veau de boucherie.

Cet article est une compilation des présentions sur le veau de boucherie au 74ème congrès européen des sciences animales (European Federation of Animal Science [EAAP]) qui s’est tenu à Lyon du 28 août au 1er septembre 2023.

 

Les centrales de traitement d’air en hall d’abattage : une condition nécessaire mais non suffisante pour maîtriser la contamination aéroportée.

Les niveaux de contamination des zones « sales » (de l’amenée à l’arrachage du cuir) des halls d’abattage de gros bovins sont naturellement élevés et peu différents d’un abattoir à un autre. En revanche, la configuration des halls et les systèmes de traitement d’air en place notamment les centrales de traitement d’air impactent positivement la contamination de l’air des zones avales dites « propres » de l’émoussage au ressuage mais cette contamination est beaucoup plus variable.

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Edito

Science, ingérences et persillé

Les débats sur l’avenir de l’élevage et la viande ont bien du mal aujourd’hui à se départir d’un faisceau d’apriori idéologiques, de visées politiques mais aussi d’arrière-pensées commerciales. Un rapport de l’Ecole de guerre économique présenté début décembre dans les salons du Sénat à l’initiative du sénateur du Morbihan Yves Bleunven a ainsi mis au jour les troublantes connections entre les associations animalistes et environnementalistes œuvrant en Europe, les associations « philanthropiques » américaines qui les subventionnent et les investisseurs de la « foodtech » d’Outre-Atlantique qui ont misé d’énormes sommes sur les profits éventuels à tirer des alternatives végétales et de la « viande » artificielle. Entre 2017 et 2022, l’une de ces associations -qui s’est fait connaitre par la diffusion de vidéos-chocs tournées dans des élevages et des abattoirs- a reçu pas moins de 6,1 millions de dollars, dont une part importante provenant de l'Open Philanthropy Project (OPP). En seulement six ans, écrivent les auteurs, les dons à cette association groupusculaire ont triplé, « atteignant plus de 3M$ en 2023 ». Depuis 2016, la fondation a alloué plus de 40 M€ à diverses organisations animalistes, principalement en Europe, « afin d’influencer les débats politiques et réglementaires (notamment lors des débats sur la bientraitance animale ou de la directive IED) », affirment les auteurs. Le rapport pointe également les liens flagrants entre organisations philanthropiques et investisseurs des alternatives à la viande. Les auteurs montrent notamment comment les fondateurs des associations Mercy for Animals et PETA ont fondé le Good food institute, chargé de soutenir la « foodtech ». Entre 2014 et 2023, ce fonds « a financé la recherche et le lobbying du secteur à hauteur de 21 millions de dollars ». Une ingérence aujourd’hui encore insuffisamment prise au sérieux par l’agriculture et l’agroalimentaire européens « pour lesquels il s’agit pourtant d’une question de souveraineté », estime le sénateur Yves Bleunven.
Contre toutes les simplifications, les raccourcis ou les parti-pris plus ou moins honnêtes ciblant l’élevage et la viande, plusieurs dizaines de chercheurs ont lancé un nouvel appel « de Denver » en faveur « d’une politique guidée par le souci d’une alimentation adaptée ». « Le discrédit généralisé de la viande, des produits laitiers et des œufs doit cesser afin que nous puissions revenir à des recommandations alimentaires pleinement fondées sur des preuves scientifiques, économiquement et culturellement appropriées, qui nourrissent et respectent à la fois les consommateurs et les producteurs de ces aliments, au lieu de les discréditer sans cesse », écrivent-ils, dans le prolongement de la déclaration de Dublin, prononcée en 2022 sur le rôle sociétal de l'élevage signée par plus de 1 200 scientifiques du monde entier.
https://www.dublin-declaration.org/fr/lappel-a-action-de-denver
Bien loin de ces débats idéologiques et surtout mercantiles, ce numéro de VPC s’attache à une caractéristique essentielle de la viande bovine dans le plaisir que sa consommation procure : le persillé. En six articles, nous espérons répondre à tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur ce sujet peut-être moins clivant que celui de la viande artificielle mais pas si anodin pour l’orientation de la filière bovine française. Ainsi, les chercheurs continuent de travailler sans relâche car il convient de ne pas détourner l’attention du grand public de l’essentiel, à savoir la nécessité de s’appuyer sur la science pour correctement évaluer et améliorer les systèmes d’élevage et la qualité de leurs produits dont celle de la viande.

Bruno CARLHIAN et Jean-François HOCQUETTE