Revue Française de la recherche
en viandes et produits carnés

ISSN  2555-8560

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Abstracts - Nutrition

This article is a synthesis of session 3 of the FAO Global Conference on Sustainable Livestock Transformation held in Rome in September 2023. The aim was to engage in a dialogue on innovations and pathways to efficiently produce more nutritious, safe and accessible animal-derived food with a reduced environmental footprint, and to foster dynamic and diversified local livestock systems more resilient to economic shocks and climate-related disruptions. This article is a translation of the conference session, which focused particularly on meat and the theme of “better nutrition”. Topics covered included: “Animal source food for human nutrition and health”; “World Health Organisation guidelines and consumption of animal source food”; “The drivers of supply and demand for terrestrial animal source foods”; “ensuring the safety of animal source foods”; and “cell-based food: promises and reality”.

Shifting towards a more plant-based diet, as promoted in Western countries, will reduce the animal protein contribution to total proteins. Such a reduction may not only impair protein adequacy, but also the adequacy in other nutrients. Using dietary data from a French, cross-sectional, representative survey, we determined for five French subpopulations (namely 1) women < 50 y; 2) women 50–64 y; 3) women ≥ 65 y; 4) men < 65 y; and 5) men ≥ 65 y), the minimum total protein level and the minimum animal protein contribution to total proteins that are compatible with the fulfilment of all nonprotein nutrient-based recommendations. For each subpopulation, linear programming optimization was used to assess the minimum protein level (model set #1) and the minimum animal protein contribution to total proteins (model set #2) compatible with the fulfilment of all nutrient-based recommendations (except proteins, for which levels were analysed as outputs). Total diet costs were not allowed to increase. Eating habits were considered in model set #2 only. The minimum amount of protein that was theoretically compatible with the fulfilment of nutrient-based recommendations (model set #1) was below the minimum recommended protein intake for all subpopulations except women < 50 y. In model set #2, for women and men ≥ 65 y, decreasing animal protein contributions to total proteins below 55% and 60%, respectively, led to protein levels below recommended levels. For the other subpopulations (women < 50 y, women 50–64 y, and men < 65 y), the lowest animal protein contributions to total proteins compatible with a nutritionally adequate diet (including protein adequacy) were 55%, 50%, and 45%, respectively.

Consumption of meat products has been declining for some years among children and adolescents, motivated by moral and environmental arguments. The supply of properly absorbable iron is the main nutritional benefit of meat. To cover their iron needs, the French Society of Pediatrics recommends that children and adolescents consume 2 meat products per day. The risks of iron deficiency with its haematological, immunological and neuro-psychic consequences are increased in those who do not respect this recommendation. There are no documented risks in pediatrics associated with consumption of meat products at such recommended amounts. There is an urgent need to reverse the trend among young people to reduce their meat consumption.

The main objective of this work was to study the nutritional quality of pork produced in Ivory Coast by pig farmers in Korhogo. This study involved blood samples of pigs from two categories of piggeries. Some pigpens were completely covered and other were partially covered. For each sample, vitamin D3, calcium, phosphorus and magnesium were measured. The concentration of vitamin D3 in pigs from fully covered pigpens was low (6.19 ng/mL) compared to the concentration of vitamin D3 in the blood of pigs from partially covered pigpens (109.69 ng/mL). According to these results, since sunrise induces the synthesis of vitamin D3 in the body of pigs, covered pigpens are not recommended for pig farmers in Korhogo. Thus, the main recommendation should be to open the pigpens for sunrise or to provide vitamin D3 in animal feed.

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Edito

Recréer de la valeur

Le salon international de l’Agriculture va à nouveau mettre en lumière, du 22 février au 2 mars prochain, la fine fleur des élevages français, sous les yeux de visiteurs souvent ébahis. Pourtant, un constat moins plaisant s’impose : l’excellence en matière de production de viande ne fait pas toujours recette. La situation économique des filières sous signes de qualité et d’origine et bio en témoigne. Fin janvier, l’association Limousin Promotion, qui détient huit cahiers des charges Label Rouge et trois cahiers des charges IGP en bœuf, veau, agneau et porc ne pouvait que constater une nouvelle baisse des volumes commercialisés en 2024, même si ceux-ci ont tendance à se stabiliser après une année 2023 particulièrement négative. Un passage à vide en grande partie lié au désengagement des distributeurs, qui se sont tournés, en raison de l’inflation, vers des catégories de produits économiquement plus recherchées par leurs clients, ont expliqué aux journalistes les dirigeants de Limousin Promotion.
Les difficultés traversées par le Label Rouge, singulièrement dans le secteur des viandes et des volailles où il est historiquement bien implanté, ont fini par faire réagir professionnels et politiques, les uns et les autres appelant l’Etat, propriétaire du logo, à défendre et promouvoir cette démarche d’identification auprès des consommateurs. Un appel à la mobilisation générale en faveur des filières Label Rouge a même été lancé en décembre dernier depuis l’Assemblée nationale, en présence des représentants du secteur et de députés de plusieurs groupes politiques. L’appel se base sur un « manifeste » présenté par la Fédération nationale du Label Rouge, que les particuliers sont invités à signer (1).
Si les filières de qualité, qu’elles soient Label Rouge, IGP, AOP ou bio comptent bien relever la tête dans les mois et les années qui viennent, les difficultés qu’elles traversent rendent plus que jamais actuels les réflexions et initiatives visant à améliorer la qualité perçue par les consommateurs de viande et à recréer de la valeur dans les filières animales face au risque de banalisation.
De nombreuses pistes allant dans ce sens ont été évoquées lors de la 70ème édition du Congrès International des Sciences et Technologie de la Viande (ICoMST) qui s’est déroulée à Foz do Iguaçu au Brésil l’été dernier. Placée sous le signe de « la production de viande responsable », les interventions, de haut niveau, ont balayé un grand nombre de sujets d’intérêt pour les professionnels français : production responsable, durabilité, bien-être animal, sécurité sanitaire, outils de mesure objectifs de la qualité, santé humaine et consommateurs. Nous vous en proposons une vision synthétique mais néanmoins très riche au travers de trois articles signés d’Isabelle Legrand (Idele), qui était présente sur place.
Également au sommaire de ce numéro, une présentation des différents chantiers engagés par la filière chasse et gibier pour valoriser l’offre de gibier sauvage français auprès des consommateurs ; une synthèse de la conférence mondiale de la FAO de septembre 2023 sur la transformation de l’élevage dans une optique de durabilité, qui -loin des polémiques du rapport « Livestock's Long Shadow » de 2006-, a engagé un débat objectif et dépassionné autour de l’élevage et la viande ; et enfin une lecture d’actualité sur la perception des consommateurs pour les produits carnés en Algérie.
Bonne lecture !


Bruno CARLHIAN et Jean-François HOCQUETTE

(1) https://www.labelrouge.fr/about-1