La contamination de l’air ambiant de 8 halls d’abattage à dominante gros bovins de cadence comprise entre 24 et 70 gros bovins/h, a été caractérisée en fonction des installations de traitement d’air en place. Sur la base des données acquises, des seuils de dénombrements en cohérence avec les données de la bibliographie, ont été proposés pour le contrôle de la flore totale aéroportée. Pour tous les halls d’abattage, les niveaux de contamination de l’air en flore totale et en entérobactéries décroissent depuis l’amenée jusqu’au ressuage. Les niveaux de contamination en « zone sale » (depuis l’amenée des animaux jusqu’à l’arrache cuir) sont peu différents entre halls d’abattage et excédent 3,2 log UFC/m3. Celle des « zones propres » (depuis l’émoussage jusqu’au ressuage) est en revanche beaucoup plus variable et illustre l’impact de la configuration des halls d’abattage. Ainsi, les centrales de traitement d’air (CTA) apportent une plus-value pour maîtriser les flux d’air des zones arrache-cuir, émoussage et pesée, par rapport aux extractions seules mais le recours à cet équipement n’est pas suffisant pour maitriser la contamination de l’air de ces zones. En effet, le cloisonnement des zones propres et sales, la position des bouches d’extraction en zone propre, prévues pour aspirer la vapeur des carcasses et des équipements (steam vacuum par exemple), sont est la maîtrise des fuites d’air depuis la triperie poil vers la zone propre sont également à prendre en compte. L’apport de filtres de type F9 dans les CTA pour traiter microbiologiquement l’air extérieur insufflé en zone propre limite la variabilité des niveaux de contamination en flore totale même si, l’aérocontamiantion des zones d’émoussage et de pesée reste, comme les autres configurations, supérieur à celui de l’air extérieur (2,4 log UFC/m3).