Revue Française de la recherche
en viandes et produits carnés

ISSN  2555-8560

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DERNIERS ARTICLES PARUS

Economie-Consommation

 

Les atouts de la viande de dromadaire comme alternative à d’autres viandes rouges.
 
Considérée comme maigre, la viande de dromadaire répond à la forte tendance des "allégations santé", qui consiste à limiter la consommation de viandes rouges et de graisses animales. Le dromadaire est également susceptible, dans les régions arides, de produire des protéines animales à un coût comparativement faible.

 

Les grands camélidés ne sont plus seulement les "vaisseaux du désert".
 
Cet ouvrage publié aux éditions Quae intitulé : « L’élevage des grands camélidés » comprend cinq parties : généralités sur les camélidés (historique, distribution géographique, et particularités anatomiques), bases physiologiques des grands camélidés, gestion technique de l’élevage de chamelles, gestion économique de l’élevage de chamelles laitières, et les produits et services camélins.
 

 

Le marché de la viande bovine au Brésil : évolutions récentes, signes de qualité et perspectives de la production de viande bovine brésilienne pour mieux maitriser sa qualité sensorielle
 
Cet article de synthèse se propose de décrire tout d’abord l'évolution de la chaîne de production de viande bovine brésilienne au cours des dernières années. Les projections qui suivent sont fondées sur les rapports de la société brésilienne de recherche agricole (EMBRAPA), de l'association brésilienne des exportateurs de viande bovine (ABIEC), du centre d'études avancées en économie appliquée (CEPEA), de l'organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et de l'organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), qui ont conclu à un avenir prometteur pour cette filière.
 

 

Les défis de la filière viande bovine algérienne face à une hausse régulière de la consommation.
 
Cet ouvrage décrit les défis de la filière viande bovine en Algérie au niveau de la production, de son organisation interne et des coûts de production dans un contexte de concurrence internationale et de hausse régulière de la consommation.
 

 

Dans un contexte d’érosion régulière de la consommation individuelle de viande, celle de volaille est la seule à progresser.
 
En 2021, la consommation individuelle de viande a continué à s’éroder, selon le bilan annuel publié par FranceAgriMer. Seule la viande de volaille est en progression. La consommation indigène brute de porc se maintient seulement grâce à la croissance de la population quand celle de viande décroit légèrement.
 

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Edito

A point nommé

La publication dans cette lettre d’information de "l’appel à action de Denver" et d’un article expliquant la genèse de cette mobilisation de chercheurs du monde entier (1) en faveur d’un débat public rationnel et étayé scientifiquement sur l’élevage et la viande tombe à point nommé. Une émission télévisée toute récente (2) illustre à quel point le traitement de ces questions semble vouloir régulièrement sortir de ce cadre pour y être porté sur un terrain émotionnel et moral, mais surtout idéologique. A son corps défendant, l’élevage et la viande se retrouvent ainsi attirés, comme dans un guet-apens, dans un affrontement fantasmé entre animal et végétal. L’essentiel du documentaire a ainsi été consacré à discréditer une partie des acteurs du débat, affublés des arrière-pensées les plus sombres. Au bout d’une heure trente, qu’est-ce que le téléspectateur aura retenu? Pratiquement rien, en dehors de ces supposés noirs desseins des filières, puisque l’émission réussit la performance de n’aborder aucun des sujets sur le fond. Le citoyen n’aura ainsi rien appris sur la consommation de viande en particulier de viande rouge (inférieure en moyenne en France aux recommandations nutritionnelles). Il ne saura rien des méthodes d’élevage en cours en France en comparaison de celles du reste du monde (il y aurait pourtant tant à dire). Il ne connaitra pas plus non plus les contributions et efforts du secteur élevage-viande en matière d’atténuation climatique. Alors oui, les signataires de l’appel de Denver ont raison de se mobiliser pour une politique guidée par le souci d'une alimentation équilibrée et de vouloir en finir "avec le discrédit généralisé de la viande, des produits laitiers et des œufs pour en revenir à des recommandations alimentaires pleinement fondées sur des preuves scientifiques, économiquement et culturellement appropriées". Ces chercheurs ont aussi raison d’attirer l’attention sur la prise en compte de la reconnaissance de la complexité des systèmes d'élevage et de l'écologie ou de rappeler que le rôle des scientifiques est de se confronter les uns aux autres "en appliquant des méthodes scientifiques rigoureuses, dans le respect mutuel et avec ouverture d’esprit". Non, la viande n’est ni de gauche ni de droite, ni masculine ni féminine, ni malfaisante ni miraculeuse. Elle participe à l’équilibre alimentaire de milliards d’hommes et mérite mieux que d’être ainsi l’otage de combats politiques complaisamment mis en scène.

Bruno CARLHIAN et Jean-François HOCQUETTE

(1) https://www.dublin-declaration.org/fr/
(2) https://www.france.tv/france-2/complement-d-enquete/7205066-la-guerre-de-l-info-touche-pas-a-mon-steak.html