INTERBEV, l’Association Nationale Interprofessionnelle du Bétail et des Viandes a participé à l’expérimentation d’un affichage environnemental des produits alimentaires, promulgué initialement par la loi AGEC (loi anti-gaspillage pour une économie circulaire) puis par la loi « Climat et Résilience ». L’objectif principal pour INTERBEV était de contribuer à l’évolution des méthodologies environnementales basées sur l’ACV (Analyse de Cycle de Vie) et des données de la base d’inventaires du cycle de vie (ICV) Agribalyse®. Les méthodes ACV telles que développées aujourd’hui et les ICV disponibles pour l’agriculture présentent actuellement des lacunes et s'avèrent par construction défavorables aux viandes de ruminants, dont la production est inscrite dans un cycle de vie long. A l’inverse, les bénéfices environnementaux reconnus par la société et les politiques publiques, liés notamment à la valorisation des prairies et aux services associés (par exemple biodiversité, stockage de carbone), ne sont pas intégrés. Ce projet a permis de rebalayer les indicateurs existants – en ACV ou hors-ACV – visant en partie à combler ces manques et de requestionner certains aspects de la méthodologie utilisée dans les ICV Agribalyse (allocation, indicateur « changement climatique », usage des sols). Différentes modalités de pondération et d’agrégation ont ensuite été testées, en intégrant les attentes des consommateurs et les enjeux prioritaires identifiés à la fois par les parties prenantes (ONG notamment) et par les acteurs de la filière. Les travaux montrent qu’une évaluation et un affichage alternatifs à ceux basés sur la seule ACV est non seulement possible mais indispensable pour une vision complète des systèmes agricoles et un choix éclairé des consommateurs.