Revue Française de la recherche
en viandes et produits carnés

ISSN  2555-8560

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Economie-Consommation

 
Compte-rendu du 4ème Forum international sino-français sur le développement de la filière viande bovine.

A l’occasion des 20 ans du Centre sino-français de recherche et de développement sur la production bovine, un forum sur la viande bovine a réuni à Changchun chercheurs et professionnels français et chinois. Cet article a été inspiré d’un article de presse en chinois paru sur Bovineonline le 29 juillet 2025 ayant relaté cet évènement vu du côté chinois.

INTRODUCTION

Le 27 juillet 2025, le 4ème forum international sino-français sur le développement de la filière viande bovine s'est tenu à Changchun, dans la province de Jilin dans le cadre du 8ème symposium technique national sur la filière bovine.

 
Selon le rapport Perspectives agricoles 2025-2034 OCDE-FAO, une croissance de la consommation mondiale de produits animaux attendue de près de 48Mt en dix ans.

Selon les perspectives agricoles de la FAO et de l’OCDE pour la prochaine décennie, l’élévation du niveau de vie devrait faire croître la consommation de produits animaux, en particulier dans les pays à revenu intermédiaire, et tirer la production mondiale de viande.

Cet article constitue un résumé d’une œuvre originale de l’OCDE et de la FAO mise à disposition sous la licence Creative Commons Attribution 3.0 OIG. Les opinions exprimées et les arguments utilisés dans cette adaptation ne doivent pas être rapportés comme représentant les vues officielles de l’OCDE ou de ses pays Membres ou de la FAO.

 
Les déterminants impactant les évolutions de la consommation des produits carnés en France.

Cet article est la reproduction, avec quelques aménagements mineurs, d’une fiche Expertise extérieure (n°19) du RMT MAELE ("MAcro-ELevages-Environnement"). (https://www.maele.fr/)


INTRODUCTION

En quelques décennies, la part de l’alimentation dans le budget des ménages est devenue moins centrale. En 1960, le budget alimentaire à domicile représentait environ 35%, mais ce chiffre est tombé à 21,6% en 2022, selon l’Insee.

 
Comparaison de compétitivité des filières porcines de cinq principaux producteurs de l’Union européenne (données de 2022)

En 2022, les écarts de compétitivité entre les cinq pays européens suivis depuis 2011 par l’Ifip (France, Allemagne, Danemark, Espagne et Pays-Bas) se sont resserrés.


INTRODUCTION

Depuis 2011, l’Ifip conduit à l’intention d’INAPORC un observatoire de la compétitivité des filières porcines des cinq principaux producteurs de l’Union européenne : France, Allemagne, Danemark, Espagne et Pays-Bas.

 
Comparaison de compétitivité des filières porcines de cinq des principaux producteurs de l’Union européenne

En 2022, les écarts de compétitivité entre les cinq pays européens suivis depuis 2011 par l’Ifip (France, Allemagne, Danemark, Espagne et Pays-Bas) se sont resserrés.


INTRODUCTION

L’année 2022 a été marquée par la guerre en Ukraine, déclenchée par l’agression russe en février. Les cours des céréales et oléagineux, déjà élevés en raison de la reprise économique post covid-19, ont connu des records sur les marchés (Kornher et al., 2024).

 
Synthèse de la conférence mondiale de la FAO sur la transformation de l’élevage dans une optique de durabilité : les aliments d’origine animale et l’amélioration de la nutrition.

Cet article est une traduction réalisée par la rédaction de VPC des actes de la troisième session de la Conférence mondiale de la FAO sur la transformation durable de l’élevage "FAO Global Conference on Sustainable Livestock Transformation" qui s’est tenue en septembre 2023 (Ruane et Lucio Restrepo, 2024). La session 3, particulièrement focalisée sur la viande, avait pour thème "une meilleure nutrition".


INTRODUCTION DE LA CONFERENCE

Le premier objectif de la conférence de la FAO était d’établir un débat objectif et dépassionné autour de l’élevage permettant d’éclairer les membres de la FAO, les producteurs, les scientifiques, les agences de développement, les décideurs politiques, la société civile et le secteur privé.

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Edito

A point nommé

La publication dans cette lettre d’information de "l’appel à action de Denver" et d’un article expliquant la genèse de cette mobilisation de chercheurs du monde entier (1) en faveur d’un débat public rationnel et étayé scientifiquement sur l’élevage et la viande tombe à point nommé. Une émission télévisée toute récente (2) illustre à quel point le traitement de ces questions semble vouloir régulièrement sortir de ce cadre pour y être porté sur un terrain émotionnel et moral, mais surtout idéologique. A son corps défendant, l’élevage et la viande se retrouvent ainsi attirés, comme dans un guet-apens, dans un affrontement fantasmé entre animal et végétal. L’essentiel du documentaire a ainsi été consacré à discréditer une partie des acteurs du débat, affublés des arrière-pensées les plus sombres. Au bout d’une heure trente, qu’est-ce que le téléspectateur aura retenu? Pratiquement rien, en dehors de ces supposés noirs desseins des filières, puisque l’émission réussit la performance de n’aborder aucun des sujets sur le fond. Le citoyen n’aura ainsi rien appris sur la consommation de viande en particulier de viande rouge (inférieure en moyenne en France aux recommandations nutritionnelles). Il ne saura rien des méthodes d’élevage en cours en France en comparaison de celles du reste du monde (il y aurait pourtant tant à dire). Il ne connaitra pas plus non plus les contributions et efforts du secteur élevage-viande en matière d’atténuation climatique. Alors oui, les signataires de l’appel de Denver ont raison de se mobiliser pour une politique guidée par le souci d'une alimentation équilibrée et de vouloir en finir "avec le discrédit généralisé de la viande, des produits laitiers et des œufs pour en revenir à des recommandations alimentaires pleinement fondées sur des preuves scientifiques, économiquement et culturellement appropriées". Ces chercheurs ont aussi raison d’attirer l’attention sur la prise en compte de la reconnaissance de la complexité des systèmes d'élevage et de l'écologie ou de rappeler que le rôle des scientifiques est de se confronter les uns aux autres "en appliquant des méthodes scientifiques rigoureuses, dans le respect mutuel et avec ouverture d’esprit". Non, la viande n’est ni de gauche ni de droite, ni masculine ni féminine, ni malfaisante ni miraculeuse. Elle participe à l’équilibre alimentaire de milliards d’hommes et mérite mieux que d’être ainsi l’otage de combats politiques complaisamment mis en scène.

Bruno CARLHIAN et Jean-François HOCQUETTE

(1) https://www.dublin-declaration.org/fr/
(2) https://www.france.tv/france-2/complement-d-enquete/7205066-la-guerre-de-l-info-touche-pas-a-mon-steak.html