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Publication : vendredi 8 novembre 2019 09:25
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Écrit par Valérie Scislowski, Florent Massoulier, Antoine Giboulet, Laurent Picgirard
Analyse de la composition biochimique et calcul des rendements d’extraction des protéines et des lipides des sous-produits d’abattage des animaux de boucherie en vue de leur valorisation économique sur des marchés à haute valeur ajoutée.
Cette étude met à disposition une première base de données françaises de la composition biochimique de 48 sous-produits de gros bovins, de veaux et d’ovins, ainsi que de leurs rendements d’extraction sous forme de protéines et de graisses par traitement dit de fonte. Ces données sont discutées sous l’angle de la valorisation marchande des coproduits et de l’accessibilité à des nouveaux marchés de valorisation.
INTRODUCTION
Depuis la crise de l’ESB, la valorisation des coproduits est un réel problème économique pour les abattoirs de toutes espèces. Si quelques sites spécialisés de grosse taille ont opté pour une valorisation in situ, la plupart des abattoirs français sont tributaires des prix d’achat ou des coûts d’enlèvement que leur proposent les sociétés de collecte (fondeurs, équarrisseurs), sans avoir réellement connaissance de leurs valeurs, indépendamment de leur catégorie (C1, C2 ou C3) définies par le règlement européen 1069/2009 du 21 octobre 2009 (cf. Figure 1 sur les définitions des co-produits et des sous-produits animaux produits au stade de l’abattoir).
Avec l’éradication progressive de la maladie ESB, la réglementation relative au traitement des coproduits évolue. A titre d’exemple, le règlement européen (CE) 2015/728 du 7/05/2015 a allégé la liste des parties devant être retirées à l’abattoir. Le statut sanitaire de la France est au stade de « risque ESB maîtrisé » (Office Internationale des Epizootie, 2017), et de nouvelles perspectives s’ouvrent pour mieux valoriser les coproduits par les abattoirs ou auprès de leurs prestataires.
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